S’IL existe une caractéristique qui distingue l’activité présidentielle, c’est bien celle de voir le Chef de l’Etat accorder son attention à plusieurs secteurs de développement à la fois, en traitant tous les dossiers sur un pied d’égalité.
L’objectif recherché à travers cette approche de gestion des interventions présidentielles est de montrer que tous les secteurs de développement se valent et qu’ils sont interdépendants. Aussi, le social ne peut-il aboutir qu’à condition qu’il vise à atteindre les mêmes objectifs que l’économique.
Le diplomatique, c’est-à-dire la gestion des rapports de notre pays avec nos partenaires européens, maghrébins, africains ou autres, ne sera en mesure de porter ses fruits qu’à condition qu’il opère en parallèle avec la concrétisation des grands objectifs de développement fixés à l’avance, concrétisation qui doit absolument intervenir dans une ambiance de synchronisation aussi parfaite que possible des actions à entreprendre sur tous les plans.
Ainsi, les activités qui ont marqué la journée du jeudi 17 octobre au Palais de Carthage ont-elles pour objectif d’allier «la nécessité impérieuse de raccourcir les délais d’exécution des grands projets» — ce qui revient à dire lever toutes les entraves qui bloquaient jusqu’ici la mise à exécution de ces projets dont plusieurs sont déjà financés et n’attendent que le démarrage des travaux de réalisation — à «la réaffirmation du rôle social de l’Etat et à l’attachement du gouvernement à ce choix qui ne sera abandonné sous aucun prétexte».
Plus encore, la Tunisie n’est et ne sera jamais disposée à ce qu’une partie quelconque «lui dicte ses choix». Un signal ou un message on ne peut plus clair à l’intention de ceux qui n’ont pas hésité à appeler à ce que la Tunisie révise ses positions dans le sens de l’acceptation des conditions que cherchent à lui imposer certaines parties étrangères.
Idem pour la dimension diplomatique dans la mesure où la Tunisie, qui s’apprête à participer au sommet Algérie-Libye-Tunisie auquel a appelé le Président algérien, prendra part à la célébration du 70e anniversaire de la Révolution algérienne, en signe de volonté de renforcer davantage les relations séculaires et profondes qui ont toujours uni Tunisiens et Algériens.